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🌌 Pourquoi j’ai joué Sabine… et pourquoi je ne recommencerai pas !

Carnet de route d’un joueur Star Wars Unlimited qui refuse de plier.


🔗 Table des Matières


  • ⚔️ Chapitre I – Bourges, la Porte

  • 🧛‍♂️ Chapitre II – L’Empereur et moi

  • 🌫️ Chapitre III – L’âge des Doutes

  • 🌬️ Chapitre IV – Milan, le Souffle Ramené

  • 🌩️ Chapitre V – L’exorcisme de Lille

  • 🛡️ Chapitre VI – Vers la grande table



Silhouette d’un joueur Star Wars Unlimited sous une tempête d’étoiles – blog TheFrenchPalpatine
Pourquoi j'ai joué Sabine à Lille, et pourquoi je ne recommencerai pas !

✨ Avant-propos - pourquoi j'ai décidé de jouer Sabine à Lille, et pourquoi je ne recommencerai pas!

Un jour, j’ai décidé de jouer Sabine.

Oui, moi. THE French Palpatine ! Le survivant ! Le vieux gladiateur à cape noire.

J’ai pris la rebelle fougueuse, les sabres laser dans les poches et l’arrogance dans les cartes. J’ai voulu voir ce que ça faisait d’aller vite. D’être à la mode. D’avoir des amis.


Résultat ?

360e à Lille.

Un pur moment de grâce. Une claque cosmique.


Depuis, je vais mieux. 😂


Je ne la rejouerai plus. Elle ne me hante plus. Elle me motive. Je ne cours plus après les victoires faciles. Je chasse les vérités du jeu. Et les miennes.

Bienvenue dans mon voyage. Mon grind. Ma revanche tranquille.

Je suis TheFrenchPalpatine.

Et je ne plie pas. (Sauf parfois, quand je mulligan dans le vide cosmique.)

🏁 Chapitre I – Bourges, la Porte d'entrée


🖤 Où que j’aille, une ombre me suivait. Pas encore une adversaire. Pas encore une silhouette précise. Mais une présence. Silencieuse. Persistante. Comme si l’Univers m’avertissait : tu peux fuir ce que tu as été, mais tu ne pourras jamais échapper à ce que tu es. Et moi, j’étais un guerrier. Fatigué. Cabossé. Mais debout.

🧠 Il y a deux ans, mon corps m’avait rappelé à l’ordre. Un mini-AVC. Quelques secondes. Une décharge dans le cerveau, comme une panne dans le système. Et puis… le vide. Le ralentissement. La peur de ne plus jamais retrouver son propre rythme. Le silence autour. Le silence en soi.

🌌 Il m’a fallu du temps pour remonter. Et bizarrement, ce n’est pas un médicament, ni une thérapie qui m’a remis en route. C’était un deck. Un tapis de jeu. Des cartes plastifiées aux couleurs de mondes lointains. C’était ça, ma rééducation : le TCG. Star Wars Unlimited.

🏠 Ce week-end-là, j’ai quitté ma maison. Le coffre chargé. L’âme calme. Et j’avais déjà gagné quelque chose. Pas encore une partie. Mais une vie. Je partais pour Bourges. Mon premier vrai tournoi. Ma première traversée vers l’inconnu. Je n’ai pas pris la route le matin. Je suis parti la veille. Dormir à l’hôtel. Préparer mon esprit. Respecter le moment. Un guerrier ne fonce pas sans se concentrer.

🛏️ La chambre était simple. L’odeur impersonnelle. La lumière trop blanche. Je me suis assis sur le lit, et j’ai sorti mon deck. 🧊 Palpatine Bleu. Pas le deck des vainqueurs. Mais le mien. Un deck lent, méthodique, froid comme le vide entre les étoiles. Le deck d’un homme qui ne cherche pas à écraser, mais à comprendre. Je ne voulais pas briller. Je voulais exister dans l’arène.

🎲 Le matin, la salle était pleine de murmures. Ce n’était pas juste un tournoi. C’était un rassemblement. Une constellation de passionnés. Mais moi, je n’entendais que les dés qui roulaient, les cartes qui claquaient, et les battements d’un cœur ancien qui revenait.

🎮 J’ai joué. Concentré. Et j’ai découvert. Une Qi’ra trop patiente, trop lente. Je dominai. Je menais la danse. Mais elle étirait le temps, feignait l’hésitation, et le temps a traîné comme une longue coulée de bout vers l'amertume du match nul forcé quand le board lui échappait. J’ai compris que l’ennemi n’est pas toujours dans la force de l’attaque. Parfois, il est dans l’usure. Dans l’indifférence feinte. Je perdis. Mais j’appris.

🔥 Puis vint Vador, rouge et vert. Un affrontement magnifique. Chaque tour résonnait comme une cloche dans un temple. Nos decks se répondaient, se cognaient, s’écorchaient. Il me sortit de la course. Mais jamais je ne me sentis aussi vivant que dans cette défaite-là.

🤝 Et puis… il y eut eux. Les joueurs de Limoges, je crois. Pedro et ses compagnons. Des visages inconnus, mais des regards clairs. Un mot, un sourire, une tape sur l’épaule… et j’ai compris : je n’étais pas seul. Il y avait d’autres guerriers. Partout. Des âmes qui venaient pour la beauté du duel, l’intelligence du jeu, et ce respect presque sacré entre deux joueurs qui savent se reconnaître.

💬 Entre deux matchs, un échange anodin. Mais dans mon âme, quelque chose s’est fixé : je veux les revoir. Je veux en rencontrer d’autres. Aux quatre coins de la France. Pas pour les battre. Mais pour marcher à leurs côtés. Dans cette armée silencieuse qui s’affronte et se respecte.

🍂 Ce matin d’automne à Bourges, ce n’était pas un tournoi. C’était un départ. Une renaissance. C’est là que tout a vraiment commencé.

🧠 Chapitre II – L’Empereur et moi


"Ce n’est pas par stratégie que je tiens. C’est par obstination."


Il n’y a pas de panache dans Palpatine.

Pas d’étincelle fulgurante, pas de miracle soudain. Il ne jaillit pas, il s’étire. Il ne vous terrasse pas, il vous attend. Il est le témoin silencieux de toutes les batailles. L’ombre derrière le trône. L’écho après l’explosion.


Et moi, j’étais comme lui.


🛡️ Je ne venais pas chercher le coup d’éclat. Je venais pour durer.Pas pour séduire la foule, mais pour survivre à ceux qu’elle acclame.


🎴 Palpatine Bleu n’était pas le choix des vainqueurs à la mode. C’était le choix de ceux qui savent que le combat ne se gagne pas à la première manche, mais à la dernière. Et qu’il faut parfois tout encaisser pour exister encore dans l’arène.

C’est avec lui que je suis allé à Lyon. Et Lyon n’était pas un tournoi comme les autres.


📍 C’était le tout premier Planetary Qualifier de France. Le premier grand rendez-vous. Le premier sommet. Le tournoi où, pour la première fois, les cartes se mêlaient à l’histoire. Un moment suspendu. Un point d’ancrage. Une pierre noire dans le sablier du jeu compétitif. Je le savais. Je le sentais.


🚗 Alors j’ai fait ce que je fais toujours dans ces cas-là : je suis parti la veille, seul, en silence. Je suis arrivé dans cette ville étrangère avec le calme des hommes qui savent que ce n’est pas la victoire qu’ils viennent chercher… mais la vérité.


🛏️ À l’hôtel, je n’ai pas vraiment dormi. J’ai relu mes cartes. J’ai touché chaque sleeve comme un talisman. Le matin, au buffet, je l’ai posé devant moi. Mon deck. Mon arme. Mon double. Je l’ai photographié à côté de mon café et de mon assiette. Et j’ai posté l’image comme on dépose une offrande : non pour faire parler, mais pour fixer l’instant. Dire : "Moi aussi, aujourd’hui, je suis là."


📊 Sept rondes. Six victoires. Une défaite. Je marchais dans la lumière avec l’allure des survivants. Je me souviens de chaque match. De chaque visage. De chaque tension. Mais ce n’est pas le détail technique qui compte. C’est la sensation. L’impression que, ce jour-là, dans cette salle, dans cette atmosphère chargée d’électricité contenue… j’étais à ma place.


🏅 Je suis arrivé deuxième des rondes suisses. Et pour la première fois, je me suis surpris à y croire.


⚡ Puis vint Spylk.Son Boba Fett jaune frappait comme un éclair maîtrisé. Il ne jouait pas vite : il jouait juste. Il ne s’agitait pas : il anticipait.

Et moi, j’ai tout donné. Je l’ai mené sur mon terrain. J’ai posé mes murs. J’ai tendu mes pièges. Mais il a glissé à travers. Comme si mon jeu était fait de brume et non de pierre.


🏁 Il m’a battu.Mais il ne m’a pas vaincu. Il m’a regardé avec ce respect rare qui ne s’invente pas. Et quelques jours plus tard, il gagnerait le Planetary Qualifier de Toulouse.


🪶 Ce jour-là, je n’ai pas perdu contre un adversaire.J’ai été touché par un présage.


🚘 Sur le chemin du retour, je n’ai pas mis de musique. Je n’ai parlé à personne. J’ai roulé. Dans la nuit. Seul. Avec, dans la tête, le souvenir de chaque play, de chaque silence, de chaque regard croisé au-dessus des cartes.


🌫️ Et je savais que quelque chose approchait. Plus vif. Plus imprévisible. Un nom. Encore indistinct. Mais déjà murmuré par ceux qui pressentent le vent avant les tempêtes.


SABINE.


Et dans mon âme, comme un fil qui se tend sans casser, une pensée qui refusait de mourir : la guerre change. Et moi aussi, je changerai.

🕳️ Chapitre III – L’âge des Doutes

Il y a des victoires qui laissent un goût de métal dans la bouche, et d’autres, plus rares, qui s’effacent comme un rêve au réveil. Et puis, parfois, il y a ces moments de gloire suspendue qui s'effritent lentement en toi, sans bruit, comme du sable entre les doigts, laissant dans leur sillage non pas l’orgueil du chemin parcouru, mais le vertige silencieux d’un sommet atteint trop tôt, d’un miracle peut-être unique, que l’on regarde déjà s’éloigner sans savoir s’il reviendra jamais. ✨

C’est ainsi que Lyon s’était imprimé dans ma mémoire — non pas comme une promesse, mais comme une frontière.

🔵 Palpatine Bleu, mon compagnon de route, ma forteresse silencieuse, mon miroir, commençait à plier. Non qu’il fût devenu faible — non, il tenait encore, mais le monde autour de lui, le rythme, les règles tacites du combat, avaient changé. Le temps s’accélérait. Les decks frappaient plus vite, plus fort, plus brutalement. La stratégie s’effaçait dans le bruit de l’urgence. L’Empereur, jadis figure de patience souveraine, devenait un roi exilé.

Et moi, comme toujours, je n’avais pas d’autre choix que de m’adapter. Je glissai vers le jaune, sans enthousiasme, mais avec cette lucidité froide des hommes qui savent que la dignité seule ne fait pas gagner une guerre. Le contrôle fit place à la réaction, l’ordre à la souplesse. Je troquai les murs contre des lames, les plans lents contre des réflexes plus vifs, espérant que ce nouveau Palpatine, moins noble mais plus fluide, saurait encore incarner ma manière d’être : discret, résilient, tapi dans la faille.

Mais très vite, je compris que le problème n’était pas seulement mécanique. Quelque chose d’autre rôdait. Quelque chose d’insaisissable. Je le sentais, au détour des parties, dans les regards fuyants, dans les noms qui revenaient avec une fréquence grandissante, dans les soupirs d’adversaires vaincus qui pointaient tous, sans vraiment le dire, vers une même lumière trop vive : Sabine.

🔥 Sabine Wren. Ce nom, je l’entendais partout, comme un refrain qu’on tente d’ignorer mais qui finit par occuper l’espace, jusqu’à devenir obsession. Elle était là. Partout. Dans les classements. Dans les pairings. Dans les murmures des joueurs qui redoutaient ses premières activations comme des présages. Une vitesse tranchante. Une agressivité qui ne se justifiait pas, qui ne s’expliquait pas, qui se contentait d’exister et de prendre.

Je partis à Paris avec cette tension sourde dans le ventre. J’étais venu avec Palpatine Jaune, affûté, réglé, lucide. Mais dans la salle, je ne sentais pas la maîtrise. Je sentais l’urgence. Les rondes s’enchaînèrent. Je tins. Je tombai. Je me relevai. Mais au fond, quelque chose avait changé. J’étais là, oui, mais je ne marchais plus avec foi. Je survivais. Je résistais. Et cela ne suffit pas toujours.

📉 Je finis vingt-septième. Un chiffre inutile. Une place qui ne raconte rien, ni le combat intérieur, ni la fatigue du trajet, ni les heures passées à repenser les match-ups dans le noir d’une chambre d’hôtel, le dos contre le matelas, les yeux fixés sur le plafond comme sur un ciel muet. Et dans ce plafond-là, il n’y avait pas d’étoiles. Il n’y avait que mes démons.

Je repartis. Je continuai. Strasbourg. Puis Namur. Le rythme s’accélérait. Le doute aussi. Je n’étais plus porté. Je me portais moi-même. Et cela coûte. J’arrivais dans les salles vidé. Je mélangeais mes cartes mécaniquement. J’écoutais à peine les noms d’adversaires. J’étais présent, mais absent. Comme si quelque chose en moi marchait encore, mais que l’essence s’était diluée dans la lassitude.

⚫ Et pourtant, c’est là, dans cette traversée opaque, que j'assistais à leur duel épique : Keau. MaytheTrouth. Deux silhouettes dans l’ombre. Deux présences calmes, profondes, exactes. Ils ne brillaient pas. Ils ne criaient pas. Mais ils occupaient l’espace comme des maîtres d’un art ancien. Ils jouaient comme on médite. Avec une lenteur précise. Une densité de gestes. Une confiance qui n’avait rien d’arrogant. Juste… de posé.

🏆 À Strasbourg, je vis Keau s’élever. Palpatine Jaune entre ses mains devenait une marée silencieuse. En finale, il affronta MaytheTrouth, et ce fut un duel d’une intensité rare, un choc sans bruit, un sommet dans le creux d’un tournoi. Le lendemain, à Namur, ce fut MaytheTrouth qui triompha. Han Jaune, souple, limpide, traversait les boards comme une rivière. Il lisait dans les parties comme dans un grimoire déjà ouvert. Rien ne semblait l’atteindre. Pas même la victoire.

🧘‍♂️ Et moi, entre eux deux, j’étais là. Spectateur de leur équilibre. Étudiant muet de leur clarté. J’apprenais. Je scrutais. Non pour les imiter. Mais pour comprendre ce qui me manquait. Ce feu qu’ils avaient. Cette paix qu’ils émanaient. Ce lien invisible entre leur main et la carte juste.

Eux, ils n’étaient pas dans la guerre.Ils étaient dans l’harmonie.Et moi, j’étais en guerre avec moi-même.

😞 Je doutais. Pas des cartes. Pas du deck. Mais de l’homme que j’étais devenu dans ces tournois. Fatigué. Usé. Cherchant encore le souffle du premier départ, celui de Bourges, quand tout paraissait neuf. Et je savais que pour continuer, il me faudrait faire un choix radical. Je ne pouvais plus tourner autour. Je devais aller à la source.

🌫️ Je continuais à avancer, mais quelque chose en moi s’éteignait. Je ne le montrais pas, ou si peu — il y avait encore les sourires, les tapes dans le dos, les débats de fin de ronde… mais au fond, j’étais dans une zone grise. Une sorte de demi-lumière où rien n’avait plus la netteté d’avant. Le jeu devenait mécanique. Le plaisir s’émoussait. Je m’asseyais à table, j’ouvrais mon deck, et je me lançais… mais sans élan. Comme un prêtre dont le rituel sacré aurait perdu, un à un, ses mots magiques.

C’est peut-être là que naît le vrai doute : non pas dans l’échec, mais dans l’oubli du désir. Quand on continue simplement parce qu’on ne sait plus faire autrement.

💢 Et pourtant, même dans ce brouillard, une part de moi refusait de céder. Une force obscure, presque inconsciente, qui tenait mon corps droit alors que l’esprit flanchait. Ce n’était plus la lucidité qui me guidait. C’était l’obstination nue. L’instinct. Une volonté brute, minérale, qui disait simplement : tu n’as pas le droit de t’arrêter ici.

Je ne brillais plus. Je ne faisais plus illusion.Mais j’étais encore là.

🌪️ Et parfois, dans les histoires anciennes, dans les récits oubliés, c’est là que le vent tourne. Non pas quand le héros triomphe. Mais quand il tombe assez bas pour lever à nouveau les yeux.

Et dans l’ombre de ce doute, imperceptiblement, un nouveau souffle s’approchait. Il viendrait d’ailleurs. Il porterait un autre nom. Et je n’en connaissais pas encore la couleur. Mais déjà, quelque part, dans une ville étrangère, dans une langue qui n’était pas la mienne… un nouveau chapitre m’attendait.


🌬️ Chapitre IV – Milan, le Souffle Ramené

Il y a des silences qui réparent, des pauses qui ne sont pas des fuites mais des tremplins, des veilles prolongées qui ressemblent à une lente marée intérieure.


🌒 La trêve compétitive imposée par la fin de saison précédente avait laissé derrière elle un grand calme, une fatigue indistincte, comme si les cartes elles-mêmes s’étaient mises à dormir dans leurs boîtes. Puis, comme un vent qui se lève au bord d’un désert, Passage à la Vitesse Lumière avait balayé ce silence.

Un nouveau set. Un souffle frais. Pas seulement de nouvelles cartes, mais une sensation d’appel, un frémissement sous la peau des stratégies anciennes, une vibration discrète mais décisive : c’est le moment de repartir.

Et cette fois, je n’avais ni peur, ni lassitude. J’étais de nouveau animé. Pas dans la précipitation. Dans la profondeur. 🧘‍♂️

Je pris l’avion pour Milan, et dès le terminal, je sentis que je ne partais pas comme avant. Il n’y avait plus de tension dans mes gestes, plus de crispation dans mes choix. J’avais simplement envie de rejouer. De me réengager. Non dans la douleur ou le devoir, mais dans la clarté. Le besoin limpide de retrouver cette partie de moi que seul le jeu active : celle du compétiteur résilient, du guerrier calme, du regard qui cherche la faille sans jamais hausser le ton.

🛬 Milan fut à la hauteur. Un Sector Qualifier d’envergure, cinq cent cinquante joueurs, des nations mêlées, des écoles de jeu différentes, des stratégies aux parfums inconnus. Une foule. Une vague. Et moi, au milieu, lucide, éveillé, prêt.

🎴 J’avais laissé Palpatine. Non par rejet, mais parce que je sentais que cette nouvelle étape appelait un autre allié. Un autre miroir. Quinlan Vos s’imposa à moi comme une évidence. Pas un pari. Un leader reconnu, solide, tendu vers l’avant. Un contrôle agressif. Une poigne. Un tempo juste. Il n’attendait pas que les choses se déroulent : il les dictait. Il ne se contentait pas d’analyser : il obligeait. Je voulais cela. J’en avais besoin.

Et dès les premières parties, je sentis que j’étais revenu. Non pas à mon plus haut niveau, mais à mon niveau juste. Je jouais. Je comprenais. Je ressentais le jeu. J’étais à nouveau dans la partie. Plus aucune distance. Plus aucun voile. Mes décisions étaient ancrées, mes lignes de jeu claires, mes instincts présents. Je ne brillais pas, mais j’existais. Totalement.

📊 Je terminai 91e sur 550. Un score discret, mais pour moi d’une résonance éclatante. Ce n’était pas une performance. C’était un repère. Une preuve que je n’avais pas disparu. Que l’esprit était toujours là. Que je pouvais encore lire une méta, tenir une partie, m’adapter à l’inattendu. Et je sus alors que la faille ne venait pas du deck. Ni du format. Ni de la chance. Elle venait de moi. Non pas comme un problème. Mais comme un terrain. Ce qu’il fallait travailler désormais, ce n’était plus mes listes. C’était moi-même.

Je n’avais plus besoin d’un leader plus fort. Je devais devenir plus fort pour mon propre leader.

🌃 Ce soir-là, je ne rentrai pas à l’hôtel en solitaire. Je retrouvai la communauté française. Certains visages familiers, d’autres à peine croisés dans les files d’attente de pairings. Des amis. Des compagnons. Des guerriers. Et aussi des joueurs plus modestes, mais tous portés par une même lumière. Celle du jeu. Celle de la passion sincère.

🍽️ Nous dînâmes ensemble. Nous riions. Nous reparlions des rondes, des plays absurdes, des décisions sublimes ou ratées. Et je compris que c’était aussi cela qui m’avait manqué : la chaleur des autres. La fraternité de l’arène. Le respect silencieux entre ceux qui savent ce que coûte la route, ce que pèse une défaite, ce que signifie un regard d’adversaire à la fin d’une partie durement menée.

🛏️ Je me couchai cette nuit-là sans lumière de ville, sans grande vue sur Milan. La chambre était simple. La fatigue douce. Mais mon esprit était clair.

🌓 Je n’étais plus égaré. Et pourtant… au fond de moi, je sentais que ce voyage initiatique ne s’arrêtait pas là. Il me restait une étape.Un passage.Une descente.

🌩️ À Lille, je jouerai Sabine.

🌩️ Chapitre VI – L’Exorcisme de Lille

🏛️ Il est des lieux qui ne sont pas seulement des tournois. Ce sont des temples. Des théâtres sacrés. Des arènes mythologiques où se jouent, en silence, des drames plus profonds que des pairings ou des pourcentages de top. 🏛️ Lille, pour moi, fut cela. Le Regional Qualifier Europe. Le sommet du circuit. La convocation des puissances. Des centaines de joueurs. Des nations réunies. Un tumulte d’énergies, de passions, d’attentes. C’était un continent, un labyrinthe, une montagne. Et je savais, dès l’instant où j’y posai le pied, que je ne venais pas pour la victoire. Je venais pour quelque chose de bien plus important.

Je venais pour l’exorcisme. 🕯️

Depuis des mois, une ombre me suivait. Une silhouette trop vive. Une flamme trop légère. Sabine. Elle m’avait obsédé. Je l’avais redoutée, fuie, affrontée à distance, toujours dans la peur ou l’incompréhension. Peu à peu, son nom n’était plus celui d’un leader. C’était devenu un symbole. Une adversité. Une voix intérieure. Une faille ouverte.

Alors à Lille, j’ai choisi de l’incarner.

Pas pour la dominer. Pas pour l’apprivoiser. Pour la brûler. 🔥J’allais porter son masque. Je le savais, il ne m’irait pas. Il collerait mal à ma peau, trahirait chacun de mes gestes. Mais je devais le faire. Non pas pour la comprendre. Pour m’en délivrer. Pour l’affronter de l’intérieur. Pour que sa lumière cesse de m’aveugler. Pour que son rire cesse de me hanter.

Je ne voulais pas gagner. Je voulais me retrouver.

😵‍💫 Je n’avais pas bien dormi la veille. Une migraine me battait les tempes. Mon corps était lent, comme s’il pressentait ce qui allait se jouer. Et pourtant, je me suis levé. J’ai pris mon deck. Sabine. Elle était là. Posée devant moi. Nue. Indifférente. Silencieuse.

La salle était immense, vibrante, saturée. On aurait dit un Colisée moderne, mais au lieu du sable, des tapis. Au lieu des glaives, des cartes. Et dans le grondement des voix, dans les annonces qui crépitaient, dans les regards qui fusaient, je me sentais déjà ailleurs. Hors du jeu. Dans un espace entre le réel et l’esprit. Un lieu où quelque chose devait s’achever.

🎮 Je jouai Sabine. Je fis tout ce qu’elle exige. Je la servis. Je tentai ses accélérations. Je provoquai ses dégâts. Je récitai son tempo.

Et rien ne prit.

Elle ne me parlait pas. Je ne la sentais pas.Elle glissait de mes doigts comme de l’eau sur du métal froid.

Je faisais de bons choix. Les lignes étaient connues. Les séquences évidentes. Mais tout sonnait faux. 🎭 Comme une pièce jouée avec un masque trop lourd. J’étais étranger à mon propre jeu.

Et pourtant, au milieu de cette dissonance, une sensation neuve surgit.

✨ Le bonheur.Une joie étrange, discrète, sourde, mais réelle.Celle de me perdre enfin… pour mieux me retrouver.

Partie après partie, j’étais battu. Mais je n’avais pas peur. Je ne souffrais pas. Je souriais même, parfois. Car je savais. Je sentais. Je n’étais pas Sabine. Et je ne le serais jamais.

Mais en la jouant, en échouant avec elle, je m’étais délivré d’elle.

Elle ne me hantait plus. Elle ne m’effrayait plus.

Elle m’animait.

🔥 Elle n’était plus l’ennemie dans l’ombre. Elle était devenue une lumière adverse, une flamme que je reconnaissais sans la désirer, que je comprenais sans l’adopter. Elle n’était plus mon miroir brisé. Elle était l’obstacle qui donne forme au voyage. Celle que je devrai désormais affronter, non pour la fuir, mais pour marcher droit.

À la fin, il y eut le chiffre : 360e.Une chute. Une fin.

Mais pas une défaite. Une résurrection. 🌅

Je suis sorti du tournoi sans bruit. Pas dans la honte. Pas dans la rage. Dans un calme absolu. Pur. Net. Entier.

J’étais tombé pour renaître.


🛡️ Chapitre VI – Vers la grande table

Le chemin ne s’est pas arrêté à Lille. Il ne s’est jamais arrêté nulle part. Parce que ce voyage n’a pas de fin, seulement des seuils, des carrefours, des silences, des reprises. 🔄

Ce n’est pas une ligne droite vers un sommet ; c’est un sentier sinueux, que je trace avec mes défaites, mes réveils d’hôtel, mes nuits de doutes, mes conversations d’après-match dans des parkings ou des snacks encore ouverts.

Ce n’est pas une course contre les autres. C’est une marche vers moi-même.

🎴 J’ai joué fort. J’ai joué mal. J’ai perdu avec lucidité. J’ai gagné sans illusion. J’ai changé de leader, non pour suivre la vague, mais pour comprendre ce que chaque figure me renvoyait de moi-même. Palpatine. Nala Se. Quinlan Vos. Et même Sabine, un temps, pour enfin la regarder droit dans les yeux, non plus comme une ennemie, mais comme une épreuve nécessaire.

🧩 J’ai traversé les arènes. J’ai vu les regards pleins de tension, les poings serrés sous la table, les respirations coupées avant un topdeck, les sourires sincères après une victoire comme après une guerre propre. J’ai partagé des cafés avec des inconnus devenus frères, des silences avec ceux que je ne reverrai jamais, et j’ai appris de chacun. À chaque tournoi, j’ai laissé une part de moi sur le tapis. À chaque tournoi, j’ai aussi récupéré une pièce du puzzle de ce que je deviens.

🔭 Et aujourd’hui, je regarde plus loin. Plus haut. Le Galactic Championship à Las Vegas.

Non pas pour l’Amérique. Ni pour les paillettes. Ni pour la gloire. Mais parce que là-bas, dans cette salle encore lointaine, se tiendra la grande table. Celle où l’on ne s’assoit pas pour se montrer.Mais pour affirmer qu’on est allé jusqu’au bout de soi-même. 🧘‍♂️

Celle où les joueurs ne sont pas seulement des tacticiens, mais des survivants. Là-bas, je veux être. Pas pour briller. Pour témoigner. Pour m’y tenir droit, cartes en main, et dire :

“J’ai marché, j’ai chuté, j’ai tenu. Me voici.”

🎯 Mais avant cela, il me reste une route.Un dernier mur.

Il me reste cinq Planetary Qualifiers. Cinq tentatives. Cinq chances de franchir ce seuil qu’on appelle le Top. Car pour avoir le droit de jouer le Jour 2 à Las Vegas, il me faut d’abord gagner ma place. La mériter.L’arracher. 💥

🔥 Cinq tournois pour une seule chance. Cinq arènes à affronter, non pas comme un espoir,mais comme une certitude posée au fond de moi :

Je dois. Je peux. Je vais.

Alors je vais m’entraîner. Je vais m’affûter. Je vais lire encore et encore, tester, perdre, réessayer. Je vais ajuster mes decks, mes plans, mes réflexes.

Mais surtout… je vais me travailler. Car ce n’est pas un autre leader qu’il me faut.Ce n’est pas un secret de méta, ou un combo oublié. C’est moi, tout entier. Clarifié. Dénué d’orgueil. Concentré.

🧠 Le jour venu, je poserai mes cartes sans trembler. Que je sois redouté ou inconnu, applaudi ou ignoré, peu m’importe. J’aurai ma place. Pas dans les statistiques. Dans le cercle des joueurs qui l'ont FAIT.

🌪️ Et peut-être, dans le tumulte des cris et des soupirs, dans le vacarme des topdeck et des plays décisifs…la victoire portera mon nom. Pas parce que j’étais le plus fort. Mais parce que je suis resté debout. Parce que je n’ai jamais triché avec le feu qui me pousse à avancer.


Et si ça foire? Vous aurez lu tout ça pour rien 🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

👤 Je suis TheFrenchPalpatine. Et je ne plie pas.

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